Modèles socio-économiques des associations de jeunesse et d’éducation populaire

Depuis plusieurs années, les associations de jeunesse et d’éducation populaire (AJEP) font face à des changements majeurs qui mettent en péril la viabilité de leur projet, et la crise sanitaire que nous traversons révèle de nouvelles difficultés. En 2017, le Fonjep et le Cnajep ont lancé un projet pour accompagner les réflexions des associations JEP sur leur modèle socio-économique, accompagnés par l’ADASI. En 2018 et 2019, des expérimentations ont impliqué pendant 9 mois 45 associations et 4 équipes de recherche : Atémis, la FMSH, le Lisra et le Rameau.

Le constat de départ est globalement partagé. Le modèle socio-économique des AJEP est bousculé par une raréfaction des subventions publiques, mais aussi par la marchandisation de la vie associative, et la pénétration des logiques gestionnaires.

Aujourd’hui, pour les associations, l’enjeu est de reprendre la main : le modèle socio-économique doit être un outil au service du projet et non l’instrument d’une contrainte face à la pression économique. Dès lors, comment construire un modèle socio-économique articulé au projet politique des AJEP, en s’appuyant sur leurs spécificités et leurs valeurs ? C’est sous cet angle que nous proposons d’analyser les résultats des expérimentations menées.

NOTE

Article du Fonjep et du Cnajep

Lettre ouverte du Cnajep au Gouvernement : « Alerte : jeunesses en danger ! »

Le Cnajep interpelle le Gouvernement sur la situation actuelle des jeunes et formule des propositions pour répondre aux besoins de tous les jeunes.

Des chiffres alarmants
La situation d’un certain nombre de jeunes avant la COVID 19 était déjà inquiétante, mais la crise sanitaire, économique et sociale est venue amplifier, aggraver la précarité de bon nombre d’entre eux.
1 million de 18-29 ans vivent sous le seuil de pauvreté et 1,8 millions d’enfants (enfants de pauvres). La situation des 18-25 ans est particulièrement alarmante, : des promesses d’emploi qui ne s’enclenchent pas, des missions d’intérim qui s’arrêtent, … Une tranche d’âge qui, de surcroit, n’a pas accès aux minimas sociaux.
32% des 18-24 ans ont un trouble de santé mentale, +11 points par rapport à l’ensemble de la population.
Dans ce contexte où de nombreux jeunes sont dans un état d’urgence alimentaire, ils subissent une insécurité locative avec une réforme des aides personnalisées au logement (APL) qui diminue leurs allocations, alors même qu’ils cumulent déjà beaucoup de difficulté pour accéder au logement, sur un marché très tendu pour eux.
Il est malheureusement possible de multiplier les alertes qui valent pour :
– Les étudiants.es : à l’issue du premier confinement, 23% des étudiants.es déclarent avoir eu des pensées suicidaires. Depuis, ces dernier.es n’ont pu réinvestir leurs universités que durant quelques semaines. Un constat qui illustre l’absence de considération et d’actions des pouvoirs publics pour répondre à ce péril étudiant, catalysant ainsi l’isolement social et la précarité d’un public dont la santé mentale se voit aujourd’hui plus que jamais fragilisée.
– Tous ces jeunes qui ne vont plus à l’école, qui ne sont pas l’université, qui ne fréquentent pas une mission locale, qui ont disparu des radars …
Les associations de jeunesse et d’éducation populaire tirent la sonnette d’alarme !

LIRE LA LETTRE OUVERTE

Le Cnajep s’engage pour les droits culturels !

Le groupe d’appui du Cnajep Education populaire et Culture a élaboré cette Contribution au débat sur les droits culturels pour sensibiliser et partager sur l’importance de ces droits culturels mais aussi mettre en discussion ce sujet au sein des organisations membres du Cnajep.

Lire la contribution

Tribune – Associations présumées coupables ?

Le Cnajep est signataire d’une tribune du Mouvement Associatif publiée sur FranceInfo :

« Le projet de loi confortant le respect des principes de la République, précédemment appelé projet de loi sur le séparatisme, a été présenté en Conseil des Ministres le 9 décembre, et déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale, qui en commence l’examen en janvier 2021. Ce projet de loi impact significativement les associations loi 1901.

En synthèse,  il définit de nouvelles obligations pour l’obtention de subventions et pour le tronc commun d’agrément au travers de la mise en place d’un Contrat d’engagement républicain, étend la responsabilité des dirigeants d’association, et renforce le contrôle de l’administration fiscale en matière de dons et mécénat et les obligations de déclarations des associations dans ce domaine.

Le Mouvement associatif se mobilise en conséquence :

  • Afin de rappeler que la vie associative constitue le premier des remparts contre les séparatismes
  • Afin d’interpeller le législateur sur l’esprit de défiance à l’égard des associations que porte ce projet de loi, qui choisit l’optique du renforcement du contrôle pour atteindre ses objectifs (sans certitude sur l’impact), sans mettre en regard aucune mesure permettant le renforcement des acteurs associatifs agissant eux-mêmes au service de la citoyenneté et de la cohésion nationale.

Concernant plus spécifiquement le « Contrat d’engagement républicain » (auquel seraient seules soumises les associations lorsqu’elles demandent une subvention), Le Mouvement associatif rappelle l’existence de la Charte des Engagements réciproques, co-signée par l’Etat, les représentants des associations de collectivités territoriales et les représentants du Mouvement associatif, qui, dans un cadre concerté, adresse déjà le respect de ces principes. L’adhésion à la Charte est d’ores et déjà demandé dans le cadre du document cerfa de demande de subvention. La Charte s’est construite sur l’idée de reconnaissance mutuelle et de vision partagée d’objectifs à atteindre, à l’inverse d’une logique descendante de contrôle dont les limites sont certaines, que ce soit en termes de faisabilité, d’acceptabilité par les acteurs ou de prise en compte des réalités de terrain. Le fait que le contenu du Contrat d’engagement républicain soit précisé par décret limite tout à la fois le dialogue dans sa construction et le regard de la représentation nationale sur son contenu.

Aussi, afin que ce texte ne vienne pas une nouvelle fois fragiliser le tissu associatif, Le Mouvement associatif appelle les associations :

 

Elle est enfin là ! Retrouvez l’analyse du Cnajep sur le projet de loi de finances 2021

Comme chaque année, le Cnajep propose une analyse technique et politique du projet de loi de finances (PLF), concernant la mission sports, jeunesse et vie associative – Programme 163 « jeunesse et vie associative ».

Cette année, les nombreux examens et ré-examens du projet de loi, ainsi que les différentes mesures des plans de relance ont rendu cette analyse particulièrement ardue ! Mais c’est bien ce qui la rend d’autant plus nécessaire.

Cette analyse s’appuie sur une étude du programme 163, à laquelle s’est ajoutée une étude du document de politique transversale en faveur de la jeunesse.

Notre avis « Un budget en trompe-l’oeil !«

Lire l’analyse

 

 

Participation, Émancipation, Transformation : LA nouvelle campagne Provox !

 

Le 27 janvier sera lancé le premier webinaire de la nouvelle campagne Provox autour de la thématique «Participation, Émancipation, Transformation ». Articulé autour de six rendez-vous en ligne, cette campagne permettra pendant 18 mois l’amélioration des mécanismes de participation des jeunes dans tous les domaines de la société !

Pour qui ? :

Ces webinaires sont à destinations des jeunes, des organisations de jeunes et de jeunesses et des décideur.e.s qui veulent participer au cycle.

Pour quoi ? :

Ces six rendez-vous en ligne nous permettront de :

  • Explorer la thématique, faire un état des lieux de ce qui existe déjà

  • S’approprier les enjeux autour de la thématique

  • Se donner le temps du débat

  • Se préparer au festival Provox

Comment ? :

Il y aura six webinaires différents entre le 27 janvier 2021 et le 14 avril 2021. Chacun peut créer son parcours en fonction des thématiques qui l’intéressent, tous les webinaires sont sur inscription mais sans conditions particulières – sauf le n°3 -.

Les webinaires s’inscrivent bien dans le temps plus long de la 8ème campagne Provox, il s’agit de la première étape: l’appropriation du sujet en vue de se préparer au festival Provox qui aura lieu fin mai 2021.

Vous pouvez donc :

  • y assister en tant qu’organisations accompagnant un groupe de jeunes ou en tant que groupes de jeunes souhaitant s’impliquer sur un cycle Provox

Ces temps vous permettent de préparer votre participation au festival Provox. Mais vous pouvez aussi organiser un temps d’inter-connaissance, de réflexion sur le processus entier pour que chacun puisse comprendre au mieux ce dans quoi l’on s’engage !

  • y assister ponctuellement pour voir ce qu’est le dialogue structuré européen en tant que jeune, acteur.trice jeunesse, ou décideur.e. par ce que la thématique vous intéresse particulièrement.

Dès maintenant, vous pouvez vous inscrire aux différents webinaires et avoir accès aux textes de présentation de chacun d’entre eux pour choisir !

TOUS LES WEBINAIRES À RETROUVER ICI !

Le CESE alerte sur les conséquences de la crise sanitaire sur les jeunes !

Le Bureau du CESE a adopté le mardi 1er décembre une déclaration intitulée « Jeunes, le devoir d’avenir », portée par Bertrand Coly, conseiller, et par Patrick Bernasconi, Président du CESE.
La déclaration a été présentée lors d’une conférence de presse le 2 décembre dernier, à laquelle le Cnajep participait et a pu intervenir pour partager les constats et rappeler la nécessité d’agir POUR et AVEC les jeunes.  

 

Les objectifs de cette déclaration sont double :

  • Alerter les pouvoirs publics sur la situation vécue par les jeunes en cette situation de crise sanitaire, économique et sociale ;
  • Proposer des mesures fortes afin de répondre à cette situation, sur le plan de la précarité économique, de la santé mentale, mais également de la confiance en l’avenir.

Les réactions des organisations :

Les conséquences de la crise sanitaire touchent en effet particulièrement les jeunes de 18 à 25 ans, à l’heure où 20% d’entre eux vivent actuellement sous le seuil de pauvreté et 18% des étudiants présentent des signes d’épisodes dépressifs majeurs.

« C’est dans une réforme structurelle de nos politiques de jeunesse que doit être trouvée la réponse à la précarisation des 18-25 ans »

Le CESE appelle à des mesures fortes pour faire face à cette crise qui touche la jeunesse.

Les préconisations du CESE sur le plan économique :

  • Garantir aux 18-25 ans l’accès aux minima sociaux ;
  • Renforcer les moyens humains et matériels dédiés aux missions locales pour favoriser un accompagnement global des jeunes.

Les préconisations du CESE sur le plan de la santé mentale :

  • Mettre en place un plan massif pour donner aux acteurs de la santé mentale et de la santé les moyens de dépister, de soigner, et d’accompagner dans la durée ;
  • Soutenir les associations, garantes de la cohésion sociale, qui permettront la relance des liens sociaux indispensables en sortie de crise.

Les préconisations du CESE sur le plan de la confiance en l’avenir :

  • Mettre rapidement en oeuvre des mesures fortes sur les questions écologiques, appuyées sur les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat ;
  • Impliquer les jeunes dans les espaces de pouvoir et développer les espaces de participation citoyenne.

Lire la déclaration complète

 

 

 

Tribune – Pour l’éducation populaire, la laïcité n’est pas un catéchisme

Tribune – Pour l’éducation populaire, la laïcité n’est pas un catéchisme

 

Philippe MEIRIEU a écrit une tribune publiée dans le Monde le dimanche 13 décembre. Le Cnajep est signataire aux côtés de plusieurs mouvements et associations :

Au moment où notre pays célèbre le 115e anniversaire de la loi de 1905, les mouvements d’éducation populaire qui agissent au quotidien dans le cadre d’activités scolaires et périscolaires, mais aussi dans les domaines culturels, sociaux et de loisirs, mobilisant plus de six millions de bénévoles au service de notre jeunesse, veulent prendre pleinement leur part dans un combat citoyen plus que jamais nécessaire.

Pour eux, la laïcité est indissociable d’une éducation à la liberté. L’enseigner sans questionnement serait profondément contradictoire avec les principes fondamentaux de la République que Ferdinand Buisson rappelait solennellement lors d’une intervention à la Chambre des députés, en 1910 : « C’est la nouveauté du régime scolaire républicain qu’il ne comporte pas de catéchisme laïque. »

N’oublions pas, en effet, que les mouvements d’éducation populaire sont, tout à la fois, les héritiers de Condorcet et de Jules Ferry, de Jean Macé, militant d’une démocratisation authentique de la culture, mais aussi du Front populaire et de Jean Zay, qui portèrent le projet le plus ambitieux pour notre jeunesse de tout le XXe siècle…

 

Lire la tribune sur Le Monde

Pour signer la tribune, contactez le Cnajep à cnajep@cnajep.asso.fr