L’Éducation Populaire s’est nourrie des mouvements sociaux et politiques qui visaient l’accès au savoir du plus grand nombre. Héritière de la tradition communautaire républicaine mais aussi chrétienne, elle a cherché à développer l’autonomie de la personne, à créer du sens, à promouvoir des valeurs et à regrouper les individus pour développer la vie sociale (de la coopérative ou de la mutuelle ouvrière aux mouvements de jeunesse).
L’Éducation Populaire agit en dehors de la famille, de l’école ou de l’université mais en complémentarité avec elles. C’est l’apprentissage de la citoyenneté, avec une pratique active. C’est l’éducation de tous par tous, et tout au long de la vie.
La notion d’éducation populaire, héritée de Condorcet et des luttes pour une démocratie réelle dans notre pays, s’appuie sur des valeurs de respect et de solidarité. L’éducation populaire a pour projet l’émancipation de la personne et privilégie l’action collective. Elle vise à permettre à chaque enfant et à chaque adolescent, à chaque femme et à chaque homme de mettre en œuvre pleinement ses capacités intellectuelles, corporelles et sensibles dans toutes les situations de la vie sociale, économique, culturelle et politique et de participer à la construction d’une société plus juste et plus démocratique.
L’Éducation Populaire invente, pour cela, des démarches et des méthodes originales, fondées sur la découverte par chacun(e) de ses propres potentialités, l’implication des personnes, l’entraînement à la prise de décision, la discussion organisée dans l’espace public, l’exercice de l’esprit critique.
L’éducation populaire concourt ainsi à la transformation de la société en créant des alternatives éducatives, culturelles, économiques, sociales et politiques dans lesquelles les individus peuvent être co-auteurs de leur devenir.